Il y a, dans une lettre, bien plus que des mots ce sont les espoirs d’une lettre. Il y a un souffle, une attente, un battement de cœur suspendu entre l’encre et le papier. Écrire une lettre, c’est y glisser un espoir, celui d’être compris, entendu, peut-être même exaucé.

C’est l’espoir d’une réponse, d’un signe, d’un écho. Quand on écrit à un être cher, on y dépose l’espérance d’un pardon, d’un rapprochement, d’un amour réciproque. On espère raviver une flamme, réconcilier des âmes, réparer ce qui semblait brisé.
Dans une lettre de motivation, il y a l’attente d’un avenir meilleur, d’une chance offerte, d’une porte qui s’ouvre. On y met son ambition, sa volonté, son rêve d’évoluer, de prouver que l’on mérite sa place.
Dans une lettre d’adieu, il y a l’espoir d’un souvenir doux plutôt qu’un regret amer. Dans une lettre d’amitié, il y a le souhait d’une présence, d’un lien qui dure malgré la distance ou le temps.
Et dans ces quelques lignes tracées avec soin, il y a toujours, au fond, l’espoir le plus simple et le plus universel : celui d’être lu avec attention, d’être écouté avec bienveillance, d’être, pour un instant au moins, essentiel aux yeux de celui ou celle qui ouvrira l’enveloppe.
C’est cela les espoirs d’une lettre…
Christine Ganzin de Guéhéneuc